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III. — CE QUE MICHEL N’AVAIT PAS PRÉVU


MICHEL, la veille au soir, s’était rendu chez la vieille dame que son protecteur, Olivier Précourt, lui avait présentée l’été précédent et où il avait séjourné plusieurs semaines.

Le vent soufflait avec rage dans la direction du faubourg Québec. Michel s’y engagea avec peine. La neige tourbillonnait. Elle venait s’amasser ici et là sur la route. Lorsque le petit garçon atteignit l’asile que son cœur, profondément blessé par les paroles de M. Perrault, avait désiré avec véhémence, il était temps. Il n’en pouvait plus. Le frisson le gagnait. Les larmes ne montaient plus à ses yeux qui brûlaient. Il saisit le marteau. Fébrilement, il frappa plusieurs fois.

Ce fut la vieille dame elle-même qui accourut. Elle poussa un cri, reconnaissant Michel tout de suite. Avec toute sa pitié alertée, elle l’attira à l’intérieur, dans le petit salon où l’on sentait moins le vent glacial qui soufflait sans répit. Elle enleva les vêtements de sortie de