Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/53

Cette page a été validée par deux contributeurs.

malade, et ne mangerait pas. »

Doucement, la jeune fille ouvrit la porte de sa chambre. Elle aperçut aussitôt Josephte écroulée par terre, et en proie à une crise terrible de larmes. Elle la releva avec effroi, la coucha sur son lit et, assise à ses côtés, essaya de mettre fin à ce chagrin qui secouait le frêle petit cou. Dès que l’enfant put dominer ses sanglots, elle interrogea.

— Ma petite Josephte, qu’est-ce qu’il y a pour te mettre en cet état ?

— Michel… gémit d’une voix entrecoupée, la petite fille, c’est Michel… il… il…

— Allons ne t’agite pas ainsi. Tu sais bien que Michel n’est pas encore rentré.

— Oui, oui… cousine… il est rentré.

— Comment le sais-tu ? Où est-il ?

— Il a entendu… le cousin… lancer… des choses… oh ! des choses…

— Josephte, qu’est-ce que tu dis là ?

— Allez voir… cousine… dans sa chambre… Oh ! il est parti, parti, avec… sa malle, sa vieille malle… en tapis. Oh ! Michel ! Michel !

Et la petite fille se remit à pleurer et à pousser des gémissements, tandis que la jeune fille allait vivement s’assurer de la vérité des paro-