Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/304

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Josephte est contente de l’accompagner, même sans moi.

— Et toi, petit ?

— Moi ? J’ai bien assez de voir venir le mois de novembre, alors que je partirai d’ici pour bien longtemps, M. Olivier.

— Il faut du courage, toujours du courage dans la vie, petit.

— J’en aurai, M. Olivier. Vous m’en donnez si bien l’exemple.

— Veux-tu te taire ! Allons, bonsoir Michel.

— Bonsoir, M. Olivier.

Hélas ! deux jours plus tard, lorsque Mathilde, sur le soir, revint de Montréal, elle trouva au débarcadère le docteur Cherrier qui l’attendait, la figure soucieuse, même sous son sourire de bienvenue. Mathilde s’alarma aussitôt.

— Docteur, qu’avez-vous ? Vous venez très aimablement à ma rencontre, mais votre front est barré d’un pli que je connais. Vous êtes inquiet… Si inquiet que vous ne m’avez pas encore dit comment se portait mon cher Olivier, depuis ces deux jours… ces deux jours interminables. je vous assure, que j’ai passés loin de lui, ce chéri.

— Olivier… eh bien, voilà, c’est Olivier qui me préoccupe… Mathilde.

— Que dites-vous là ? Mon Dieu ! Mon Dieu !