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coué lui-même. Il promit alors, en pressant avec affection le petit garçon contre lui, de ne jamais, jamais reparler de ce voyage, au loin. Michel ne le quitterait plus dorénavant.

— Et puis, M. Olivier, avait finalement demandé l’enfant, le cœur encore bien gros, vous ne direz rien de tout cela à Josephte, n’est-ce pas ?

— Tu crois qu’elle s’opposerait à cet arrangement ?

— Oui. Elle dit même que, plus tard, si je veux la quitter, elle fera comme cousine Mathilde avec vous. Elle m’épousera.

— Ah ! Et tu te laisseras enchaîné, comme moi Michel ? avait demandé en souriant le jeune homme.

— Je ne sais pas encore, M. Olivier. Vous me conseillerez, n’est-ce pas ?

— Pauvre petit ! Et… si je ne suis plus là ?

— Oh ! alors. Je réfléchirai beaucoup. Je ne serai peut-être pas digne, voyez-vous, plus tard, d’épouser une grande jeune fille distinguée comme Josephte sera devenue.

— Mais tu seras quelqu’un, toi aussi, plus tard. Tu rêves d’être médecin, me dis-tu souvent ? Tu pourras le devenir mon petit, grâce à l’instruction que je te fais donner. En novembre, tu te rendras à Montréal, n’est-ce pas ? Tu t’inscriras comme pensionnaire au Collège de Mont-