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pondance

— Mais je la dépouille pour vous, c’est entendu.

— Ah !

— Olivier, il faut que je m’occupe de tout ce qui vous intéresse, à côté de vous. Vous m’imiterez d’ailleurs, au besoin.

— Une femme-secrétaire, alors ? Je vous en prie, Mathilde.

— Je serai votre femme, votre secrétaire, votre garde-malade… Je veux tout. J’accapare tout, mon chéri. Ne me regardez pas en hésitant, Olivier, mon amour, je vous en supplie.

— Mathilde, vous ne voulez donc pas être raisonnable ?

— Je vous aime, Olivier… Un point, c’est tout. Je ne vis plus dès que je m’éloigne de vous…

— Bien. Je cède, alors. Je cède toujours. Tant pis, pauvre enfant !

— Pauvre enfant ? Non, non. Heureuse femme !

— Alors, vite, prenons cette correspondance. Certaines écritures, qu’il me semble reconnaître, m’intriguent beaucoup.

— Je ne vous croyais pas curieux. Mais prenez auparavant ce cordial. Puis, nous nous mettrons à l’œuvre.

— Oui, tyran adoré. Donnez cette potion… Mais, j’embrasserai d’abord le bout de vos doigts volontaires.