Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/239

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Asseyez-vous, Mademoiselle, dans ce fauteuil… Que puis-je pour vous ? Vous avez déjeuné au moins ?

— Vous pensez bien que la bonne Madame Cherrier, une amie de ma mère, jadis, m’a traitée, gâtée comme son enfant.

— Vous êtes arrivée à Saint-Denis… quand donc ?

— Hier soir, vers dix heures. Madame François Coderre que je connais très bien m’a donné l’hospitalité dans sa maison confortable.

— Que voulez-vous de moi, mon enfant ?

— Un conseil, M. le curé… puis votre aide… en tout.

— Parlez !

— Vous avez vu mon fiancé, hier, m’a dit le Dr  Cherrier. Comment l’avez-vous trouvé ?

— Si je dois être franc, ma fille, je vous dirai que j’ai cru apercevoir un inconnu dans ce corps dévoré par la fièvre, qu’une terrible détermination a provoquée… Un jeune homme élevé comme M. Précourt, n’est-ce pas ? Pardonnez-moi… je parle brutalement… vous pleurez…

— Laissez, M. le curé,… les femmes ont une sensibilité… qui les trahit… toujours… Alors, il est bien malade… mourant,… mon Olivier ?