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nant… C’est entendu, n’est-ce pas, demain, repos complet au lit, Olivier, les yeux fixés sur les arbres de la route, sur le ciel, sur toute cette belle nature, qui vous entoure… Ne pensez à rien… Laissez-vous vivre tout simplement. Après-demain, nous verrons… Notre curé Demers veut vous voir, vous pensez bien, et aussi, mon confrère Duvert, de Saint-Charles… C’est cela. Ma femme, entraîne-moi… Michel, ne descends pas. Prépare-toi pour la nuit sur ce divan… Olivier sera content de te savoir à deux pas de lui… Bonsoir, bonsoir, mes amis !

Fidèle à la consigne du médecin, Olivier, le lendemain, demeura dans sa chambre et ne souffrit que Michel ou Alec auprès de lui. Vers cinq heures, cependant, il demanda au petit garçon de l’aider à gagner un fauteuil près de la fenêtre. Cela le reposerait de changer de position.

Une petite table s’y trouvait à portée de la main d’Olivier. Plusieurs lettres y avaient été déposées, quelques-unes arrivées depuis quinze jours. Le jeune homme tressaillit en les apercevant. Il les examina attentivement sans les ouvrir, puis, avec un soupir, les rejeta sur la table. Qu’avait-il donc espéré ? Michel revenait en ce moment vers lui avec une tasse de lait fumant.

— Dans une demi-heure, Michel, décida Olivier, tu vas me lire à haute voix ces lettres… Il y en a une qui me paraît importante… C’est