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peut-être, chez le Dr Duvert ?

— Je ne le désire pas du tout. Continuons sans arrêt, notre route.

— Il est neuf heures et demie. Cela nous fait encore trois bonnes heures de voiture.

— Non, Michel, nous gagnons sans cesse du temps. Ces chevaux sont admirables. Si l’argent me glissait comme jadis entre les doigts, ils m’appartiendraient demain…

M. Olivier, vous souriez… quel bonheur !

— Tu te doutes bien, Michel, qu’approcher de Saint-Denis me fasse du bien au cœur… Mais… je me sens épuisé… tout de même… Tiens, rejoins le cocher sur le siège en avant… Si je pouvais un peu… dormir… Non, non, le délire me reprendrait… Michel ?

— Que voulez-vous, M. Olivier ?

— Ne reste pas assis au fond de la voiture… Va rejoindre… le cocher… Dieu ! comme ma tête élance tout à coup…

— Pauvre M. Olivier !

— Michel, c’est bien vrai… que je serai bientôt à Saint-Denis ?… Mais le Dr Arnoldi y viendra… c’est l’heure de sa visite… Et puis… le garde de nuit, passera aussi… Suis-je… jamais… seul !… seul !…

M. Olivier, fit Michel un peu effrayé, que dites-vous là ?