Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/210

Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

— Mon Dieu ! Merci.

— J’ai vu le pauvre enfant tout à l’heure, monter en voiture avec Michel… radieux, vous le pensez bien, il a parlé de vous rassurer bien vite, ce bon petit garçon… Allons, allons, Mathilde, n’allez pas pleurer, vous aussi…

— Non… non… Continuez votre récit.

— Le Dr  Arnoldi et un officier anglais, ont accompagné jusqu’à la fin notre pauvre enfant… si méconnaissable…

— Où se rend-il ?

— À Saint-Denis, dans sa vieille maison où on l’attend, paraît-il.

— Et puis ?

— Et puis ?… Ma chère enfant, soyez forte, comprenez la noble conduite d’Olivier, de… ce malade… de ce mourant, acheva plus bas le docteur.

— Taisez-vous ! Par pitié ! cria Mathilde… Oh ! Olivier, Olivier, que ta délicatesse me paraît une cruauté à moi.

— Voyons, voyons, ma bonne petite.

— Je n’accepte pas son sacrifice… Bientôt, ce sera mon tour de faire aussi à ma tête.

— Et Dieu sait si elle est dure, parfois cette bonne petite tête… Bien, bien, bien. J’aime beaucoup vous voir ainsi, redressée, indignée…

— Ainsi, mon nom n’est venu sur les lèvres de personne.