Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/53

Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

nation ; il a été doué pour cela d’une force d’esprit et d’une éloquence incomparables, d’une haine de l’oppression et d’un amour pour sa patrie que, rien, ni promesses, ni menaces, ne pourront jamais ébranler. » Hein ! est-ce assez beau ce portrait ? Et c’est d’un prophète, vraiment. Cela donne tous les espoirs.

— Prenez garde ! Nul n’est prophète dans son pays, répondit Nelson, flatté et heureux, au fond, de l’appréciation de ses compagnons.

— C’est un chef qui parle d’un autre chef, dit Olivier Précourt en manière de conclusion.

Tous applaudirent à ces paroles.

Le Dr Nelson remercia, puis se leva en disant : « Il se fait tard. Allons souper. Nous reviendrons ici ce soir pour discuter plusieurs autres détails importants concernant notre organisation. »

— Au moins, Précourt, pria le Dr Duvert, acceptez le couvert que je vous offre, à ma table. Ces messieurs m’ont tous refusé… Que d’amis chacun compte en ce village, vraiment !

J’accepte avec plaisir, si je ne suis pas importun pour les vôtres, Docteur !

— Comment donc ! répliqua celui-ci, en mettant avec affection la main sur l’épaule du jeune homme.