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II. — DISSENSIONS


Le soir, à l’heure du repas de famille, on dut attendre un bon quart d’heure, avant que la grand’mère ne fit son apparition. Elle s’excusa en soupirant. Elle ne se sentait pas très bien. Olivier s’alarma.

— Écoutez, Grand-mère, déclara-t-il tout en l’aidant à s’installer à sa place, au bout de la table où s’affairait Sophie, il faut que le médecin vous rende visite… Je suis inquiet.

— Non, mon enfant, il ne faut pas prendre peur, parce qu’une vieille femme comme moi se plaint de ceci ou de cela. On n’échappe pas aux inconvénients de l’âge. Aujourd’hui, le vent, qui a soufflé assez fort, a décidé une névralgie que je connais bien, à reparaître et à m’ennuyer.

— Une névralgie qui occasionne un peu d’étouffement au cœur ne me dit rien qui vaille…Elle ne doit pas être traitée légèrement en tout cas. Et vous le savez bien. Mais vous ne pensez jamais à vous. Il est temps de mettre ordre à tout cela.

— Olivier a raison. Il faut vous soigner, Grand’mère, dit la sœur aînée.

— Bien, chers tyrans… Mais, en attendant