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prenant au jeune homme que les Fils de la Liberté avaient dû se battre au sortir d’une assemblée avec les membres du Doric Club, entretint surtout Olivier de sa mission auprès de la « princesse ». Il avait profité de l’affreux désordre qui régnait rue Notre-Dame, autour de la demeure de M. Octave Perrault, pour y pénétrer, dès que celui-ci eut franchi à la hâte le seuil de sa porte, qu’il oublia même, dans sa précipitation, de bien verrouiller. Elle n’avait été que poussée.

L’enfant était donc entré, puis avait frappé doucement à la porte du salon. Il y voyait la jeune fille qui se penchait à la fenêtre. Elle se retourna et l’aperçut soudain. Étouffant un cri, elle alla vers lui, lui prit la main et l’entraîna sans un mot dans sa chambre, dont elle referma à clef la porte. Alors, environné de ces précautions, tout avait été confié en hâte à la jeune fille, qui avait pleuré, « oui, pleuré, M. Olivier, en lisant votre lettre », avait déclaré Michel, qui remettait en même temps au jeune homme une enveloppe scellée venant de Mathilde.

— Tu es adroit, mon petit Michel, je le sais. Mais comment se fait-il que malgré tout tu reviennes l’œil en bien mauvais état ? La dernière fois, c’était une blessure au front. Tu