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Justement, elle l’appelait en ce moment de la galerie où venait de l’installer confortablement Sophie. Josephte était assise à ses pieds et feuilletait un livre d’images.

— Me voici, grand’mère, dit le jeune homme. Quelle joie de vous voir respirer l’air plein de fraîcheur de cette belle matinée d’août.

— Olivier, j’ai des nouvelles pour toi. Tiens ! regarde cette mince enveloppe. Elle se trouvait glissée dans une lettre que m’envoie une de mes vieilles connaissances. Elle est de…

— Mathilde ? Non, ce n’est pas possible, grand’mère. Enfin !

— Mon grand, fais appel à ton courage. Cette lettre… j’en ai peur !

— Je m’attends à tout. Mais tout de même, je sais à l’occasion défendre mon bien. Si vous croyez que la mesquine opposition du cousin Octave… Tiens, laissez-moi m’éloigner. J’aperçois Marie. Elle n’a pas à connaître tout de suite les nouvelles, quelles qu’elles soient. Josephte, va donc un peu courir dans le jardin avec notre bon chien. Cela m’exaspère de l’entendre ainsi se plaindre.

— Comme tu es nerveux. Olivier, fit la grand’mère en soupirant.

Le jeune homme haussa les épaules, mais