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— M. Viger, demanda M. Fabre, vous ne voulez vraiment pas monter saluer ma femme ? Elle en serait si heureuse.

— Une autre fois, Monsieur, une autre fois… je vous prie. Tenez, voyez, ce Louis-Joseph, cet indomptable, il est déjà sorti. Il me faut le suivre aux bureaux de la Minerve, relativement à un article dont la teneur m’inquiète… Ah ! cette proclamation, signée de Lord Gosford, remplie pourtant de bonnes intentions à notre égard, quelle huile sur un feu déjà bien allumé… Je vous laisse le jeune Perrault, ajouta-t-il plus bas, à M. Fabre, en désignant celui qui parlait et riait avec les jeunes gens qui l’avaient aussitôt entouré. Quelle éloquence naturelle possède votre beau-frère ! Il ira loin, croyez-moi, à moins que les événements en décident autrement. Sait-on où nous allons en ce moment ?

Nous vivons des heures terribles. Au revoir, M. Fabre, saluez votre femme pour moi. Puis, dites donc, ne pourriez-vous pas pacifier un peu toute cette jeunesse qui vient vers vous volontiers ? Elle me fait peur… Non, non, quittez-moi ici… À bientôt !