Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/164

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Non, mon cher, seulement chez une telle femme — une sainte entre nous — les choses de ce monde ne sont pas jugées avec la virulence, le ton entier que nous y mettons.

— Quelle admiration vous avez pour elle. Vous la connaissez bien ?

— C’est la grande amie de ma mère. Ah ! elles s’entendent toutes deux, je vous assure, pour me dépouiller au profit de leurs œuvres, pour me prêcher, surtout en ce moment, la prudence, la résignation, l’endurance…

— Des qualités que les femmes comprennent mieux que nous, mon ami. Si vous croyez que ma grand-mère à Saint-Denis et que…

— N’hésitez pas, allez, allez ! Que Mathilde Perrault, n’est-ce pas, vous recommande tous les jours.

— Comment, tous les jours ! dit vivement Olivier.

— Si vous vous imaginez, Précourt, que dans notre petite ville, on ne jase pas un peu au sujet de votre cour près de la belle Mathilde.

— N’est-il pas naturel que je voie ma sœur de temps à autre ? Et comme elle est l’invitée de Mathilde, notre cousine, ne l’oubliez pas, il est inévitable que nous nous rencontrions ainsi.

— Je ne veux pas être indiscret, Précourt, mais je suis vraiment étonné, je vous l’avoue, de voir le papa Perrault, un bureaucrate ar-