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cesse, c’est sacré pour moi, voyez-vous.

— Bien, Michel, approuva Olivier qui s’amusait de voir l’enfant appeler ainsi sa fiancée. La princesse et moi, aurons toute confiance en notre messager, à l’avenir. Et, maintenant, petit, nous allons nous arranger pour pensionner ensemble ici, ce soir et demain. Après-demain, nous nous installerons dans deux pièces de l’hôtel Rasco. Je vais voir aussi à t’habiller convenablement, car tu iras toutes les après-midi prendre des leçons d’un bon vieux Sulpicien, qui sera heureux de te préparer pour les cours réguliers, que tu suivras l’an prochain, dans quelque institution, mais comme externe, ne crains rien. D’ici à l’automne, je te garde près de moi. Toutes les avant-midi, tu seras à ma disposition pour des messages et d’autres petites tâches. Le soir, tu seras encore auprès de moi, pour t’occuper de tes études. Mais tu ne vas pas pleurer, Michel, un petit homme brave et avisé comme toi, qui as failli se casser le cou, cet après-midi, pour les beaux yeux d’une princesse… Allons, allons, ris, petit. Et viens m’aider à tout ranger, à tout préparer pour la nuit… Nous allons dormir à qui mieux mieux, je crois… La joie à tous deux, pour des raisons différentes, nous a rompus, moulus, brisés de fatigue… Non, non, Michel, ne sois pas ridicule, ne grimace pas : horreur ! Ne m’embrasse pas ainsi les mains. Je déteste,