— Mon pauvre petit, tu as bien mal, n’est-ce pas ? interrogea Mathilde.
— Non, mademoiselle, je ne me suis pas fait autant de mal que vous croyez… Et puis, je le voulais…
— Tu le voulais ?
— Oui, je ne savais comment m’approcher de vous… surtout je ne sais comment vous empêcher de pleurer…
— Tu me voyais pleurer ? Où étais-tu ?
— Tout près de ce gros orme, là-bas.
— Que faisais-tu là ?
— Je me reposais en… pensant à une belle dame… à vous, mademoiselle ?
— À moi ! s’écria Mathilde stupéfaite. Mais d’abord, qui es-tu, petit ? Comment me connais-tu ?
— Peu importe, mademoiselle… Ne vous occupez pas de moi du tout, du tout, mais d’un autre. Il a beaucoup de chagrin à cause de vous.
— Je ne te comprends pas du tout, mon enfant. Est-ce que ta tête te fait souffrir ? Dis-le-moi, je t’en prie ? demanda avec sollicitude la jeune fille, qui crut que l’enfant délirait un peu.
— Elle ne me fait pas souffrir du tout. Elle est bien trop dure pour cela, comme disait M.