Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/83

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Enfin, ma chère Lise, comme vous avez une singulière intelligence de la situation, qui m’avait échappé tout à fait, je l’avoue, je vais m’appuyer sur vous pour que les frictions ne se fassent jamais sentir… Nous serions joliment mal à l’aise tous deux. Tu adores ton frère. Je ne veux plus voir s’éloigner Perrine.

— Je compte sur leur tact à tous deux, plus que sur toute autre chose. Puis, les événements décideront s’ils doivent jamais avoir l’un pour l’autre un sentiment plus tendre.

— As-tu vu Perrine cet après-midi, Lise ?

— Elle m’a quittée il y a une heure à peine. Elle voulait aller saluer Sœur Marguerite Bourgeoys, puis se rendre chez Catherine d’Ailleboust, qui est, comme vous le savez mieux que moi, la fille cadette de Mme de Repentigny, et l’amie d’enfance de Perrine. Si nous n’avons pas vu cette jeune femme au débarquement ce matin, c’est que son fils, Louis, un ravissant bébé d’un an, était fort souffrant… Mais, qu’as-tu donc, Charlot,