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vue de Perrine, il se leva, tout comme Jean-Paul Godefroy. Un peu de surprise se peignait sur la physionomie du frère de Lise. Ce ne fut qu’un éclair, car il s’inclina devant la jeune fille, l’air indifférent ailleurs.

— Je croyais mon frère au salon, fit Perrine un peu confuse, après avoir salué tout le monde. Lise devait être ici également.

— Viens t’asseoir près de moi, Perrine, s’écria Marie-Madeleine Godefroy. Quelle satisfaction de te revoir enfin dans notre cercle familial… Non, non, tu ne te sauveras pas cette fois. Je vais y veiller… Tu ne nous aimes donc plus, Perrine ?

— Votre frère, mademoiselle, apprit Jean-Paul Godefroy, est sorti depuis une heure environ. On lui a annoncé l’arrivée à Québec, ce soir, du procureur Jean Bourdon, qui revient enfin de son voyage du nord… Cet officier, ajouta Godefroy, en présentant le soldat visiteur à la jeune fille, est le sous-lieutenant Marbeau. Il apporte un mot de Charlot pour sa femme.

— Laquelle, reprit vivement Marie-Madeleine, est bien vite remontée à sa chambre, n’apercevant pas son mari, ici, tout à l’heure.

— Je vais porter votre billet à ma belle-sœur, dit Perrine, en tendant la main vers le jeune officier.