Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/148

Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

chargera de régler ce problème qui vous trouble un peu, mon enfant. Venez, venez, maintenant. Le temps passe vite ici. Oh ! j’entends votre mari, je crois. Il est dans le salon voisin à causer avec votre cousin, M. l’abbé Souart… Fuyons de ce côté-ci. Vos yeux ne sont pas assez sereins pour en rencontrer d’autres que les miens.

— N’allez pas si vite, Mademoiselle. Votre bras en écharpe en souffrira. Il vous arrachera beaucoup de crispations. J’ai vu cela durant notre bref entretien.


IX. — Chez les Onontagués


Charlot avait prié sa femme et sa sœur de ne rien changer à leurs habitudes le matin de son départ. Cela enlèverait toute apparence dramatique aux adieux. N’était-ce pas un voyage de deux mois à peine qu’il entreprenait ?… Oui, il valait mieux que Lise et Perrine échangeassent des vœux avec lui, juste au moment où, botté, casqué, enveloppé d’un large manteau, il se mettrait en route pour l’église afin d’assister à la messe matinale de cinq heures à la chapelle de l’hôpital. Avant de se mettre en route, il fallait implorer les bénédictions du Ciel. Lise et Perrine avait acquiescé aux moindres désirs de Charlot. Mais dès l’aube, quel va-et-vient ! Il semblait à la jeune femme que Charlot mettait trop d’insouciance autour des objets nécessaires à son confort. Elle lui apportait, tantôt une pe-