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ses récents événements. Enfin, il décida que, le 5 novembre, il assemblerait les Français, les Algonquins et les Hurons pour leur communiquer ses ordres et les aviser de la conduite à tenir dorénavant envers les Iroquois.

— Vous n’avez pas cru bon d’assister à cette assemblée, lieutenant ?

— M. d’Ailleboust ne le trouva ni urgent, ni nécessaire. Seules, des décisions locales devaient être prises. Elles n’allaient pas différer des vôtres, Monsieur de Maisonneuve, m’assura le gouverneur de la Nouvelle-France.

— Le Jeal, dit soudain M. de Maisonneuve, savez-vous que j’ai envoyé des lettres d’avertissement aux missionnaires d’Onontagué ? Nous avions à les mettre sur leurs gardes, n’est-ce pas ? Les Iroquois pouvaient se venger sur eux de nos faits et gestes contre les Onneyouts et les Onontagués. Même si ces procédés n’étaient que justes, après tout, on songerait à des représailles contre nous.

— Monsieur de Maisonneuve, puis-je vous demander qui vous avez envoyé pour remplir une mission aussi importante ?

— Un Onontagué prisonnier au Fort. Ne savait-il pas mieux que personne que nous gardions ses compatriotes sans les molester ? Il