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grande soirée des Précourt circulaient depuis le matin. Son patron, M. Berthelot, lui avait fait voir la sienne. Il lui avait même demandé, en s’excusant de son indiscrétion, si les Précourt le verraient à leur soirée, car sûrement une invitation semblable l’attendait à sa pension.

— Maintenant que la glace est rompue avec les Précourt, avait ajouté en souriant M. Berthelot, vous…

— Vous savez cela, monsieur ? s’était exclamé Michel avec surprise.

— Mais, oui. M. Paulet, le père, est venu à mon bureau, hier, durant une de vos absences. Il m’a raconté la ruse de sa fille aînée, pour vous attirer à sa danse. Il s’en est amusé. « En amour, et à la guerre, tout est permis », a-t-il dit, en riant bien franchement. Ce jeune homme plaît à ma fille, c’est évident… Quel dommage que son avenir ne soit pas plus assuré !… Il semble fier, et l’argent d’un beau-père, d’après ce que je puis voir, serait un obstacle plutôt qu’une aide…

— Voilà, certes, qui est parlé clairement et d’une façon un peu…

— Un peu cynique. C’est un brave homme,