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— Madame de Repentigny, vous êtes une adorable maman, crie Charlot, en se levant et en venant lui baiser la main. Ouf !… De quel poids je me sens soulagé… Est-ce que, vraiment, vous voulez m’aider en cette entreprise difficile… Si vous croyez que je ne soupire pas d’avance de la situation impossible que nous aurons tous bientôt à Ville-Marie. Alors, vous allez venir à mon secours ? Vous serez mon alliée en la réalisation de mon vœu le plus cher : le mariage de ma sœur et d’André.

— Certainement.

— Mais comment nous y prendrons-nous ? Hélas ! Perrine a peu d’expérience des choses du cœur. Elle est belle, mais sa coquetterie est inexistante. Elle va son chemin les yeux fermés sur les sentiments qu’elle peut inspirer, qu’elle inspire…

— Vous m’étonnez, Charlot. Il me semblait que la chose était convenue, décidée. Vous avez disposé de ces cœurs, un jour, avec une intelligence, une énergie qui m’avaient bouleversée de joie. Le mariage d’André avec Perrine, mais c’est une chose résolue.

— J’étais mourant… Je me souviens que, convalescent, j’ai aussi abordé avec André ce sujet