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Allons, je me rends chez le capitaine de Senancourt.

Charlot, hélas ! ne reprit plus connaissance. Après une courte agonie il expira, après une dernière absolution de M. Souart, vers minuit, le même soir. Perrine lui ferma elle-même les yeux, puis recouvrit son corps d’un drap. M. Souart lui fit signe alors de s’éloigner. Elle le vit s’agenouiller, ainsi que le Huron, qui n’avait point voulu bouger jusque là, sentinelle émouvante demeurée au pied du lit du maître qu’il adorait et qui était mort parce qu’il avait voulu le sauver, lui, un pauvre sauvage.

C’est en chancelant et aveuglée par les larmes que Perrine était sortie de la chambre, où venait de mourir son frère. Une voix profonde, émouvante l’appela soudain.

— Perrine, ma bien aimée !

La jeune femme porta la main à son cœur. Qui donc ? Oh ! qui donc pouvait lui parler ainsi ? Lentement, elle se retourna. André, son mari, se tenait à la porte de sa chambre, les bras ouverts, tendus vers elle.

Perrine, ma bien-aimée ! [illisible][1] là… et par toi… Ma bien-aimée, oh ! viens, viens à moi ! Tu souffres tant !

Avec un cri, la jeune femme voulut aller se jeter sur le cœur de son mari. Elle défaillit. Manette accourut. Elle aida André à trans-

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