XIII. — LA FIN DE CHARLOT
La petite Lise avait obéi ponctuellement à Perrine. Elle se tenait assise non loin du malade. Mais bien vite, elle fut reprise par son chagrin. Elle se mit à pleurer, en étouffant avec peine ses sanglots.
Elle sursaute tout à coup. L’oncle André parlait.
— Qui pleure ici ? demanda-t-il.
La petite ne répondit pas, effrayée d’avoir éveillée le malade.
— Qui pleure ? répéta doucement celui-ci.
— C’est moi, oncle André, dut lui apprendre la pauvre mignonne.
— Moi ?… C’est Lise, ce petit « moi », n’est-ce pas ? Viens près de l’oncle, ma chérie ?
— Je vais aller chercher Manette. Tu es éveillé. Maman a ordonné de l’appeler dès que tu ne dormirais plus.
— Non, non, petite, je veux te parler avant.
Lise s’approcha en essuyant ses yeux navrés, et agrandis par l’effroi.
— On a un gros chagrin, mon amour, dit le malade, en pressant la petite fille contre lui.
— Oh ! oui, répondit-elle. Puis, surprise, elle s’exclama. Oncle André, vous me parlez comme autrefois. Est-ce que tu es guéri, bien guéri ?