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gner cette scène. Je n’en puis plus, vraiment… Oh ! Charlot, que mon cœur se sent léger… André, mon mari, André, n’aime que moi… Va, va, arrange toutes choses pour le mieux… Je lui pardonne à cette fille, dis-le lui. Sa vue me ferait du mal. N’est-elle pas la cause du pénible exil de mon mari ?

— Il n’en tient qu’à toi, maintenant, de faire revenir André.

— Non, mon frère, nous ne nous reverrons qu’en juin, je te l’ai dit. J’ai besoin de me ressaisir, de comprendre mieux mon cœur, de devenir telle qu’André le souhaite… Tiens, écoute, la querelle reprend entre le père et la fille… Laisse-moi. Reconduis-les jusque chez eux pour les pacifier.

— En effet, ce sera sage. Puis, je vais me rendre chez M. Souart. Ce bon cousin a besoin de savoir ce qui se passe. S’il le sait, ton retour imprévu, le départ non moins imprévu d’André, doivent le suffoquer de surprise… Ne fais pas ces yeux-là. J’épargne tout le monde, va. Je garderai ton secret surtout. Je l’ai malheureusement promis. À une heure de relevée, alors, Perrine, ne m’attends pas avant.