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de beaux éclats de rire, auxquels se joignirent les aboiements de son chien. Puis, en deux bonds, il eut traversé le sentier qui séparait la cabane de l’interprète du terrain du fort. Il parut sur le seuil de la tente.

— « Bonjour, Charlot-le-candide, fit l’interprète, moqueur. Ah ! tu souhaitais me prendre en faute…

— M’en donnerez-vous jamais la chance, M. de Normanville ! » Et la bouche de Charlot dessina une grimace de dépit.

Entre, fiston, entre, en attendant. Feu aussi. Dans ma cabane hommes et bêtes fraternisent.

Non, si vous le permettez. Feu fera le guet pour vous et pour moi, au dehors. Nous causerons plus à l’aise. Feu !… Regarde !… » Et Charlot pointa du doigt, au danois, la forêt environnante. » Dehors, mon bon chien, dehors ! Veille, vois, appelle !… Tu m’entends !… Va, mon Feu ! »

Le danois obéit avec une joyeuse célérité. Charlot se rapprocha de Normanville qui ouvrait un placard.

(À suivre)
Marie-Claire DAVELUY