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Manuel de l’Amateur d’Editions originales

tard, une sélection devint indispensable pour éviter l’encombrement.

Les incunables et les livres du xve siècle seuls se trouvèrent prisés d'abord, en tant qu’éditions princeps ; puis les recherches se portèrent sur les éditions originales classiques des xviie et xviiie siècles et les premiers romans de chevalerie, etc.

Ces catégories de livres s’épuisant tour à tour, le cercle dut s’élargir. On reprit alors celle des premiers poètes du xvie, en y joignant successivement les éditions curieuses, farces, soties, livres de cérémonie ou illustrés de la même époque.

Dès la seconde partie du siècle dernier, les livres du xviiie surtout illustrés, furent à leur tour l’objet des demandes des bibliophiles. Ce fut à ce moment que commença la bataille à coups de billets de banque jetés sur les morceaux de choix des collections antérieurement réunies, au fur et à mesure qu’elles arrivaient sur le marché par la volonté ou la mort de leurs propriétaires. Cette bataille ne s’est point ralentie depuis car elle continue toujours de plus en plus vive, sauf quelques réactions sur des livres démodés pendant un moment.

C’est, en effet, de cette époque qu’il convient de faire remonter la hausse considérable enregistrée sur le livre ancien. Cette hausse, au lieu de res-

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