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creux de l’estomac, des secousses de ma selle arabe, le cliquetis de mes grands étriers, les appels des bergers dans cette atmosphère ondée et fine où la voix ricoche « Si Mohame… e… ed…i »,


les abois furieux des chiens sloughis autour des douars, les coups de feu et les hurlements des fantasias, et la sauvage musique des derboukas, le soir, devant la tente ouverte, tandis que les chacals glapissent dans la plaine, enragés comme nos cigales, et qu’un croissant de lune claire, le croissant de Mahomet, scin-