Page:Daudet - Théâtre, Lemerre, 1889.djvu/382

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rose.

Non ! je crois qu’il sera allé manger chez les Giraud.

balthazar.

Bien possible.

rose, prenant l’Innocent par la main.

Allons !… il faut rentrer.

l’innocent, se serrant contre Balthazar.

Non… non… je ne veux pas.

balthazar.

Laissez-le-moi, maîtresse. Nous sommes là au bord de l’étang, avec le troupeau. Sitôt la nuit venue, le bergerot vous le ramènera.

l’innocent.

Oui… oui…, Balthazar.

rose.

Il t’aime plus que nous, cet enfant.

balthazar.

à qui la faute, maîtresse ? Pour innocent qu’il soit, il comprend bien que vous l’avez tous un peu abandonné…

rose.

Abandonné ! Que veux-tu dire ? Est-ce qu’il lui manque quelque chose ? Est-ce qu’on n’a pas soin de lui ?

balthazar.

C’est de la tendresse qu’il lui faudrait. Il Y a droit