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franqueyrol.

Des raisons… Eh bien ! tu me les diras en route, tes raisons… Viens ! Zou !…

henri.

Comment ?… « viens !… » Me prends-tu pour un enfant ?…

franqueyrol.

Hé ! oui, tu es un enfant… viens donc !

henri.

Ne continue pas cette plaisanterie, je t’en prie.

franqueyrol.

Ah çà ! je voudrais bien savoir qui plaisante de nous deux ? Voyons, est-ce sérieusement que tu es entré ici ?…

henri.

Très sérieusement.

franqueyrol.

Alors, tu renonces à la peinture ?

henri.

J’y ai renoncé.

franqueyrol.

Mais tu n’en as pas le droit, misérable !

henri.

Ah ! oui, l’art, la gloire, mon pays !… Il me semble que j’entends papa Jourdeuil.

franqueyrol.

Il s’agit bien de ton pays. Il s’agit de Pierre Fran-