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Scène VI.

Les mêmes, LE PÈRE JOURDEUIL, LOUISE.


Le père est en vareuse, la tête nue, ses grands cheveux au vent,
sa palette et ses pinceaux à la main.


le père jourdeuil.

Où est-il, ce Franqueyrol où est-il ?

franqueyrol, allant au-devant de lui la main tendue.

Présent.

le père jourdeuil.

Voyons… voyons… (Il amène Franqueyrol dans le jour de la fenêtre.) Oh ! superbe, mes enfants, superbe ! Une vraie tête de pirate… (Lui tendant les bras.) Embrassons-nous, ma vieille branche !…

franqueyrol.

Je crois bien !

le père jourdeuil, le contemplant.

Est-il beau, est-il campé ! On dirait le grand bonhomme du milieu dans le tableau de Girodet. (En gesticulant, il envoie sa palette dans les yeux de sa femme.)

madame jourdeuil, doucement.

Pose donc ta palette, mon ami.