côté du pont. Il le passera quand le moment sera venu.
Le juge m’a demandé si je me rappelais avoir déjà vu cette écriture. J’ai répondu que je ne la connaissais pas ; et, comme il faut toujours dire le vrai, j’ai ajouté qu’une première fois on avait tenté ce genre de correspondance avec Tartarin : qu’avant notre départ de Tarascon une bouteille toute semblable lui était parvenue avec une lettre, sans qu’il y eût attaché d’importance, ne voyant là que l’effet d’une plaisanterie.
Le juge m’a dit « C’est bien. » Et là-dessus, comme toujours : « Vous pouvez vous retirer. »
26 juillet. — L’instruction est terminée, on annonce le procès comme très prochain. La ville est en ébullition. Les débats commenceront vers le 1er août. D’ici là, je ne vais pas dormir. Il y a longtemps d’ailleurs que je n’ai plus guère de sommeil, dans cette étroite logette brûlante comme un four. Je suis obligé de laisser le fenestron ouvert :