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(À l’amant.) Ne crains rien, ami ; je suis à toi toute et toujours, et je sens qu’en punissant mon âme de ses fautes, je vais la rendre plus digne de ton amour. — Monsieur le curé, je vous écoute.

le prêtre.

Ma fille, Dieu vous parle par ma bouche, et ne veut parler qu’à vous seule.

la maîtresse.

Tu l’entends, ami.

l’amant.

Ainsi, tu me chasses, tu me chasses !

la maîtresse.

Mais non, tu vas me revenir, et tu me trouveras plus belle. (D’une main défaillante, elle lui envoie un baiser. — L’amant et la garde sortent.)