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cette romance de Fleur de la mort qu’elle aime tant. (Ils chantent.)


LA ROMANCE DE FLEUR DE LA MORT.

Moitié jouant, moitié rêvant,
Sous les cyprès et sous les saules,
Elle va, livrant ses épaules
Aux impertinences du vent.
Deux fleurs, les premières venues,
Vous la coiffent ; le plus souvent
Ses petites jambes sont nues.

Elle porte, hiver comme été,
Une robe noire en lustrine,
Ouverte un peu sur la poitrine,
Craquant un peu sur le côté.
Ainsi faite, elle se trémousse
Comme une chèvre en liberté,
Sur les tombes où l’herbe pousse.

En voilà assez ; elle est endormie.

le rossignol.

Savez-vous que c’est très-gentil, ce que vous faites là !

les rossignols.

Ce n’est pas tout ; nous sommes encore les gardiens de la maison, les sylphes bienfaisants de l’endroit. Par