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courroies de mon armure ; je vais partir à l’instant même.

sœur anne

Oui, mon frère.

barbe-bleue

Vous voilà froide et tranquille comme l’eau qui dort dans nos viviers. Ce départ subit n’a donc rien qui vous étonne ?

sœur anne

Non, mon frère.

barbe-bleue

Vous trouvez naturel qu’un mari s’en aille comme cela, la nuit même de son mariage ?

sœur anne

Vous êtes le maître, mon frère, et ce n’est pas moi qui me gratterai jamais où cela ne me démange point.

barbe-bleue

Bien parlé, sœur Anne. Venez çà, maintenant, que je vous ouvre mon cœur ; vous êtes entrée depuis ce ma-