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le trompette, lorgnant à travers les barreaux.

Joli museau, ma parole ! Que voulez-vous de moi, Réséda, ma chère Réséda ?

la bouquetière.

Vous prier d’accepter ce bouquet. (Elle lui jette un bouquet.)

le trompette.

Savez-vous que c’est charmant, ce que vous faites là, mon enfant ? Eh ! eh ! dois-je prendre ceci comme une déclaration ?

la bouquetière.

Ah ! fi ! fi donc, monsieur le trompette…

le trompette.

Mais, alors, pourquoi ?…

réséda.

Tous les matins, en passant devant la maison centrale, je jette deux ou trois bouquets aux prisonniers qui s’y trouvent. (Avec un soupir.) On dit que cela porte bonheur.