qu’on éteint au moindre craquement dans les couloirs. Ces cachotteries répugnent à mon caractère… Mais quand je reçus, comme pour le bal des gens de maison, une invitation sur papier rose écrite d’une très-belle main :
M. Noël pri M… de se randre à sa soire du 25 couran.
Je vis bien, malgré l’orthographe défectueuse, qu’il s’agissait de quelque chose de sérieux et d’autorisé ; je m’habillai donc de ma plus neuve redingote, de mon linge le plus fin, et me rendis place Vendôme, à l’adresse indiquée par l’invitation.
M. Noël avait profité pour donner sa fête d’une première représentation à l’Opéra où la belle société se rendait en masse, ce qui mettait jusqu’à minuit la bride sur le cou à tout le service et la baraque entière à notre disposition. Nonobstant, l’amphitryon avait préféré nous recevoir en haut dans sa chambre, et je l’approuvai fort, étant en cela de l’avis du bonhomme :