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VIII

LE TÉMOIGNAGE DE WATSON


Avenue des Ternes, à côté d’une station d’omnibus, Mme Ebsen et sa fille s’engageaient à la nuit dans une cour de cité ouvrière, qu’éclairait vaguement d’un demi-jour rougeâtre de fanal de police un large transparent de verre avec ces mots : Salle Évangélique. À l’entrée, dans l’entre-deux d’une double porte en toile verte, un homme distribuait des petits livres, des traités, des cantiques, auxquels il joignait le programme de la réunion du soir, déjà commencée lorsqu’elles arrivèrent.

Le local était vaste et haut, un ancien atelier tout récemment transformé en salle de prières,