« Es-tu sûre de cela, Anne ?
– À moins que Birk n’ait menti… » répondit Anne de Beuil de son ton brutal… « Seulement le mariage ne se fera que dans trois mois, à cause de leur deuil…
– Trois mois… Oh ! alors, nous la sauverons… »
Et se tournant vers Autheman que cette présence d’un tiers agaçait :
« Je vous demande pardon, mon ami… Mais il s’agit d’une cure d’âme… Éline Ebsen, cette enfant dont je vous ai parlé… »
Il s’inquiétait bien d’Éline Ebsen.
« Jeanne !… » fit-il tout bas, avec un regard qui suppliait ; mais il vit bien qu’elle ne voulait pas entendre, et brusquement : « Allons, adieu… Je m’en vais… »
D’un geste de sa main fine, elle l’arrêta net, comme au serre-frein :
« Attendez… J’ai une commission à vous donner… Watson est-elle prête ? » demanda-t-elle à Anne de Beuil.
« Elle rechigne encore, mais elle ira. »
Alors elle écrivit sur une feuille de papier à