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et de lui offrir ce dédommagement sous une forme propre à faire tressaillir son cœur de pure joie et de noble orgueil. »

Le fils avait alors quarante-sept ans. Dix-huit ans avant, l’Académie lui avait décerné le prix Thiers pour sa savante histoire d’Alcibiade. On peut dire que c’est ce jour-là qu’il vit dans l’Académie le but principal et la récompense suprême de sa vie littéraire. Il se dépense alors pour atteindre l’un et pour mériter l’autre. Études d’art, d’histoire, de littérature sortent avec abondance de sa plume et deviennent les instruments de son ambition. En 1888, laissant là les hommes et les choses des temps anciens, il aborde résolument l’histoire moderne. Dans son 1814, il entreprend le récit de la chute du premier Empire. Ce livre constituait son titre principal lorsqu’il fut élu. Mais il pouvait en présenter