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FROMONT JEUNE ET RISLER AÎNÉ


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LIVRE PREMIER


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I - UNE NOCE CHEZ VÉFOUR


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 – Madame Chèbe !

– Mon garçon…

– Je suis content…

C’était bien la vingtième fois de la journée que le brave Risler disait qu’il était content, et toujours du même air attendri et paisible, avec la même voix lente, sourde, profonde, cette voix qu’étreint l’émotion et qui n’ose pas parler trop haut de peur de se briser tout à coup dans les larmes.

Pour rien au monde, Risler n’aurait voulu pleurer en ce moment, – voyez-vous ce marié s’attendrissant