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XV - PAUV' PITIT MAM'ZELLE ZIZI


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Oh ! que Désirée était heureuse.

Frantz venait chaque jour s’asseoir à ses pieds comme au bon temps sur la petite chaise basse, et ce n’était plus pour lui parler de Sidonie.

Le matin, dès qu’elle se mettait à l’ouvrage, elle voyait la porte s’entr’ouvrir doucement : « Bonjour, mam’zelle Zizi ». Il l’appelait toujours ainsi maintenant, de son nom de petite fille ; et si vous saviez comme il disait cela gentiment : « Bonjour, mam’zelle Zizi » Le soir, ils attendaient le « père » ensemble, et, pendant qu’elle travaillait, il la faisait frémir avec le récit de ses voyages.

– Qu’est-ce que tu as donc ? Tu n’es plus la même, lui disait la maman Delobelle, étonnée de la voir si gaie et surtout si remuante. Le fait est qu’au lieu de