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pas fait attention si le lit sur lequel reposaient leurs pavés en mosaïque et souvent garnis d’autres ornements était solide ou non. Il faut donc, ce me semble, attribuer l’affaissement en majeure partie à ce que le pavé a été miné par les vers, et nous savons qu’ils y travaillent encore. M. Joyce même a fini par admettre que leur action doit avoir eu des effets considérables. La grande quantité de terre fine recouvrant les pavés peut ainsi s’expliquer, et sans cela on ne saurait en donner de raison. Mes fils ont observé que dans une chambre dans laquelle le pavé ne s’était affaissé que très peu, la quantité de la terre superposée était extraordinairement petite.

Les fondations des murs gisant généralement à une profondeur considérable, ou bien elles ne se sont pas affaissées du tout par l’action des travaux de mines exécutés par les vers, ou bien elles seront affaissées beaucoup moins que le sol même de la chambre. Ce dernier résultat proviendrait de ce que les vers ne travaillent pas souvent beaucoup au-dessous des fondations, mais plus spécialement encore de ce que les murs ne cèdent pas, quand ils sont traversés par les vers, tandis que les galeries successivement formées dans une masse de terre d’une profondeur et d’une épaisseur égale à celle de l’un des murs, auraient coulé bien des fois depuis l’abandon des ruines et se seraient affaissées. Les murs ne pouvant pas s’affaisser beaucoup, ou ne le pouvant pas du tout, le pavé immédiatement adjacent aura été empêché de céder par son adhérence à eux. Ainsi, la