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cela surtout de dessous la pierre. Cette quantité suffirait amplement à expliquer qu’elle se soit affaissée d’environ deux pouces dans le sol, surtout si nous considérons qu’une grande quantité de la terre la plus fine aurait été enlevée par les fortes pluies aux déjections déposées sur la bordure en pente, et serait descendue jusqu’au niveau de la prairie. Tout près de la pierre on voyait quelques déjections de fraîche date. Néanmoins, en creusant un large trou, à une profondeur de 18 pouces, là, où la pierre avait reposé, on ne vit que deux vers et un petit nombre de galeries, et cependant le sol était humide et semblait favorable aux vers. Il y avait, il est vrai, de grandes colonies de fourmis sous la pierre, et il est bien possible que le nombre des vers ait diminué depuis que celles-ci s’y étaient établies.

La troisième pierre n’était qu’environ moitié aussi grosse que les autres, et deux forts garçons ensemble auraient pu la renverser. Je suis sûr qu’elle l’avait été à une époque assez récente, car elle gisait maintenant à quelque distance des deux autres pierres, à la base d’une petite pente voisine. Elle reposait aussi sur de la terre fine, au lieu d’être en partie sur des débris de briques. Ce qui concorde avec cette hypothèse, c’est que la bordure de gazon élevée d’alentour, n’avait que 1 pouce de hauteur en certains endroits et 2 pouces en d’autres. Il n’y avait pas de colonies de fourmis sous la pierre et, en creusant un trou, là où elle avait reposé, on trouva plusieurs galeries et un certain nombre de vers.