Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/74

Cette page a été validée par deux contributeurs.
67
CLEMATIS.

ler en spirale est complètement abolie ; cela semble tenir à la diminution de flexibilité des entre-nœuds et à l’effet produit par la dimension considérable des feuilles : mais le mouvement révolutif, quoique restreint, n’est pas perdu. Dans l’espèce dont nous nous occupons, un jeune entre-nœud placé devant une fenêtre décrivit trois ellipses allongées, transversalement à la direction de la lumière, avec une vitesse moyenne de 2 heures 40 minutes ; s’il était placé de manière à ce que les mouvements fussent dirigés vers la lumière ou dans un sens opposé, la vitesse était considérablement accrue dans une moitié du trajet, et retardée dans l’autre, comme dans les plantes volubiles. Les ellipses étaient petites : le plus grand diamètre décrit par le sommet d’une tige portant une paire de feuilles non épanouies, était de 11c,7 et celui tracé par le sommet du pénultième entre-nœud de 2c,8 seulement. Dans la période la plus favorable de la croissance, chaque feuille était à peine déplacée d’une longueur de 5 centimètres à 7c,6 par le mouvement des entre-nœuds ; mais, comme nous l’avons établi, il est probable que les feuilles elles-mêmes se meuvent spontanément. Le déplacement de toute la tige par le vent et par sa rapide croissance agirait probablement avec la même efficacité que ces mouvements spontanés, en mettant les pétioles en contact avec les objets qui les avoisinent.