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PLANTES VOLUBILES.

autour d’un support, les entre-nœuds terminaux décrivirent d’abord une hélice serrée qui, pendant que le vent soufflait, servait à maintenir les tiges étroitement serrées contre leur support ; mais au fur et à mesure que les pénultièmes entre-nœuds augmentaient de longueur, ils se poussaient en haut autour du bâton, en occupant un espace considérable (vérifié au moyen de marques colorées sur la tige et sur le support) et la spire devenait moins serrée[1].

Il résulte de ce dernier fait que la position occupée par chaque feuille, relativement au support, dépend de l’accroissement des entre-nœuds après leur enroulement en spirale autour de lui. Je mentionne ceci à cause d’une observation de Palm (p. 34), qui déclare que les feuilles opposées du houblon sont toujours disposées en rangée, et exactement superposées l’une à l’autre, du même côté du tuteur, quelle que soit son épaisseur. Mes fils visitèrent pour moi un champ de houblon et me rapportèrent que, bien qu’ils eussent trouvé en général les points d’insertion des feuilles au-dessus l’un de l’autre sur une hauteur de 60 à 90 centimètres, cependant cela n’avait jamais lieu sur toute la longueur de la perche, les points d’insertion formant, comme on devait s’y attendre, une hélice irrégulière. Toute irrégularité dans la perche détruit entièrement la régularité de

  1. Voyez Dr  H. de Vries (ibid. p. 324) sur ce sujet.