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PLANTES À VRILLES.

avoir entre les vrilles d’espèces très-voisines. Dans les neuf espèces que j’ai observées, les jeunes entre-nœuds s’enroulent énergiquement ; les vrilles s’enroulent aussi, mais, dans quelques espèces, d’une manière très-faible, et enfin les pétioles de presque toutes s’enroulent, quoique avec une force inégale. Les pétioles de trois de ces espèces et les vrilles de toutes sont sensibles au contact. Dans la première espèce décrite, la forme des vrilles ressemble au pied d’un oiseau, et elles ne rendent aucun service à la tige pour s’élever en spirale le long d’un tuteur mince et vertical ; mais elles peuvent saisir solidement du menu branchage ou une branche. Quand la tige contourne un tuteur un peu gros, un léger degré de sensibilité des pétioles est mis en jeu, et toute la feuille, ainsi que la vrille, s’enroule autour de lui. Dans le B. unguis, les pétioles sont plus sensibles et possèdent un plus grand pouvoir moteur que ceux de la dernière espèce ; ils sont capables en même temps que les vrilles de s’enrouler d’une manière inextricable autour d’un tuteur mince et vertical, mais la tige ne se contourne pas aussi bien. Le B. Tweedyana a des facultés semblables ; de plus, il émet des racines aériennes qui adhèrent au bois. Dans le B. venusta, les vrilles sont converties en grappins allongés à trois fourchons, qui se meuvent spontanément d’une manière évidente. Ce-