Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/227

Cette page a été validée par deux contributeurs.
220
PLANTES À VRILLES.

et après s’être affaissées ; dans cette position, alors même qu’elles seraient capables de saisir un objet, une semblable faculté ne serait d’aucune utilité pour supporter la tige. Il est rare de découvrir une superfluité ou une imperfection dans l’action des vrilles, organes si admirablement adaptés aux fonctions qu’ils ont à remplir ; mais nous voyons qu’elles ne sont pas toujours parfaites, et il serait téméraire de supposer qu’une vrille quelconque a atteint la dernière limite de la perfection.

Le mouvement révolutif de certaines vrilles est accéléré ou retardé en se dirigeant vers la lumière ou en s’en éloignant ; d’autres, comme celles du pois, semblent indifférentes à cette influence ; plusieurs se meuvent régulièrement de la lumière vers l’obscurité, et cette circonstance les aide puissamment à trouver un support. Par exemple, les vrilles du Bignonia capreolata s’infléchissent de la lumière vers l’obscurité aussi exactement qu’une girouette sous l’influence du vent. Dans l’Eccremocarpus, les extrémités seules se tordent et tournent de manière à amener leurs branches plus ténues et leurs crochets en contact intime avec une surface obscure, ou dans des crevasses et des creux.

Peu de temps après qu’une vrille a saisi un support, elle se contracte, sauf de rares exceptions,