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CONTRACTION HÉLICOÏDE.

toute l’extrémité du pétiole ou de la vrille, s’ils ne saisissent aucun objet, s’infléchit au bout de quelque temps, brusquement, en bas et en dedans, preuve que la surface externe a continué de croître après que la surface interne a cessé de le faire. On peut sûrement admettre que l’accroissement est la principale cause de la contraction spiralée des vrilles, comme le démontrent les recherches récentes de H. de Vries. J’ajouterai cependant un petit fait à l’appui de cette conclusion.

Si l’on examine la portion courte et presque droite d’une vrille adhérente du Passiflora gracilis (et, comme je le crois, d’autres vrilles), située entre les spires opposées, on trouvera qu’elle est ridée transversalement d’une manière évidente à l’extérieur ; conséquence naturelle si le bord externe s’est développé plus que le bord interne, celui-ci étant en même temps forcément empêché de se courber. De plus, toute la surface extérieure d’une vrille contournée en spirale se ride si on la redresse en la tirant ; néanmoins, comme la contraction se propage de l’extrémité d’une vrille jusqu’à la base, après qu’elle a été stimulée par le contact avec un support, je ne puis m’empêcher de douter, pour des motifs que je donnerai dans un instant, que tout l’effet doit être attribué à l’accroissement. Une vrille libre s’enroule en une hélice aplatie, comme dans le cas